Le concasseur de galets

Le concasseur de galets

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, c'est au coeur de la baie d'Audierne que l'Organisation Todt bâtit une usine de concassage de galets. L'approvisionnement de graviers servait à la construction du Mur de l'Atlantique, l'Atlantikwall.

Avant guerre, le cordon de galets, appelé Ero vili, s'étendait sur douze kilomètres, atteignant par endroit cinq mètres de haut pour une largeur de 80 à 100 mètres. Cette vraie barrière naturelle résistait aux tempêtes et protégeait l'arrière pays de potentielles inondations. Les ingénieurs français de l'époque avaient tenté en vain de mettre en garde les responsables allemands à ce sujet.

Sur le site, un petit train de wagonnets en provenance de la plage acheminait les galets jusqu'au lieu de concassage. Il s'arrêtait au sommet du grand mur, à 8 m de hauteur, et déversait ses wagonnets remplis de galets sur des grilles servant de filtres. Les plus petits galets passaient à travers ces grilles et tombaient dans des wagons SNCF positionnés au pied de ce grand mur. Il s'arrêtait au sommet du grand mur, à 8 m de hauteur, et déversait ses wagonnets remplis de galets sur des grilles servant de filtres. Les plus petits galets passaient à travers ces grilles et tombaient dans des wagons SNCF positionnés au pied de ce grand mur. Les plus gros des galets étaient mis de côté pour être concassés plus tard.

Une fois chargé, le train SNCF et sa douzaine de wagons effectuait ensuite un trajet de 35 minutes jusqu'au faisceau de 6 voies, construit par l'occupant à Tréméoc, près de Pont-l'Abbé. Dans cette gare de triage, les wagons étaient rassemblés en convois plus importants, afin d'acheminer ces graviers vers Quimper, puis de les distribuer aux différents points de construction de l'Atlantikwall. D'après les historiens, le total des extractions effectuées est estimé à un million de tonnes, prouvant une exploitation intensive du cordon de galets.

Affaibli durant la seconde guerre mondiale, le cordon de galets fera l'objet de prélèvement par les entreprises locales jusque dans les années 60, les tempêtes successives achèveront de le disperser. De nos jours, le cordon de galets a quasiment disparu, il ne reste plus que les dunes pour résister aux vents et aux marées. Le site fait l'objet d'un projet de réserve naturelle régionale puisqu'il abrite de nombreuses espèces protégées et rares, comme le guêpier d'Europe et le gravelot à collier interrompu.

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